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Paris, ce petit paradis des nageurs

- Business
mars 08, 2025

L’expression “J’peux pas, j’ai piscine” est synonyme de mauvaise excuse en français. C’est ainsi qu’on éconduit un admirateur pressant ou une amie collante. Dans mon cas cependant, c’est 100 % véridique : depuis quinze ans, je commence ma journée par faire la grenouille pendant quarante minutes dans une piscine municipale.

Je nage comme je chante, c’est-à-dire très mal, mais j’y prends bien du plaisir, tous les jours de la semaine. Cette obsession inoffensive se répercute sur mes choix de vie. Lorsque je cherche un appartement à louer, je m’assure qu’il y a bien une piscine à proximité, puis je fais en sorte de ne partir en vacances que là où je peux accomplir mon rituel, et je refuse systématiquement les invitations à prendre un café tôt le matin ou un petit-déjeuner.

Je connais d’ailleurs le mot “piscine” même dans les langues dans lesquelles je sais à peine dire bonjour. Nager dans la mer ou la piscine d’un hôtel relève du pis-aller pour moi. Pour que mon bonheur soit complet, j’ai besoin d’une piscine sûre, surveillée par des maîtres nageurs, d’une longueur de 25 à 50 mètres et d’une température de 27 ou 28 degrés. Sans toboggans, jacuzzis ni trampolines.

Un microcosme qui rend accro

Tout nageur sait que les mouvements répéti