Alors que 240 millions de musulmans entament le ramadan en Indonésie, le Conseil des oulémas d’Indonésie (MUI), la plus haute autorité islamique du pays, lance l’initiative “éco-ramadan”. L’objectif est de réduire le gaspillage alimentaire dans une période de privation marquée paradoxalement par une hausse de la consommation, entraînant une hausse de plus de 20 % des déchets, rapporte le Times Indonesia.
Depuis quelques années, les concepts d’“éco-takjil”, ces collations vendues à la rupture du jeûne, et d’“éco-iftar”, le repas traditionnel du soir, émergent dans le lexique du ramadan, expression d’une tendance écologique plus large dans la communauté musulmane indonésienne.
Le mouvement écologique dans l’islam indonésien ne date pas d’hier. Les premières interprétations juridiques (fiqh) environnementales du Coran remontent aux années 1980. Mais c’est depuis les années 2000 qu’un mouvement d’“islam vert” a pris de l’ampleur, souligne le média singapourien Fulcrum, s’appuyant sur les principes de l’islam de khalifah fil ard (l’homme comme gardien de la Terre) et d’islah (réparation) pour promouvoir la conscience environnementale.
Verdir l’islam
Les deux plus grandes organisations musulmanes du pays ont depuis créé des institution