Dans le sillage des inondations historiques, les résidents de Bahia Blanca, située à 600 km au sud de Buenos Aires, s’affairaient à nettoyer la boue et à évaluer les dommages le lundi 10 mars, seulement trois jours après que la ville portuaire a été frappée par les crues. Tandis que les secouristes poursuivaient leurs recherches, notamment pour retrouver deux jeunes sœurs de 1 et 5 ans emportées par les flots alors que leur mère et un conducteur de camionnette tentaient désespérément de les sauver, le bilan s’alourdissait. Le corps du conducteur a été récupéré, portant le nombre de décès confirmés à au moins 16, tandis que la mère a miraculeusement survécu. Environ une centaine d’individus restaient introuvables, et plus de 500 personnes étaient hébergées dans des abris de fortune.
La catastrophe a touché au moins 70 % des quelque 340 000 habitants de Bahia Blanca, d’après le maire Federico Susbielles. Le vendredi 7 mars, l’eau a atteint des hauteurs inimaginables, montant jusqu’aux toitures où certains citoyens avaient trouvé refuge, emportant avec elle voitures et ponts. La gravité de la situation découle de l’intensité des précipitations, avec 210 millimètres d’eau tombés sur la ville entre 4 heures et 9 heures du matin, suivis de 80 millimètres jusqu’à 15 heures, selon le service météorologique national. Ces volumes d’eau représentent ce que la région reçoit habituellement en six mois, établissant ainsi un triste record.
