Depuis [plusieurs] semaines, le Panama est secoué par des manifestations contre le gouvernement. La contestation a commencé par une grève des enseignants le 23 avril, avant de s’étendre au secteur du bâtiment, aux étudiants, aux infirmiers et aux cueilleurs de bananes. Dimanche [11 mai], les représentants de la communauté amérindienne ont annoncé qu’ils étaient prêts à bloquer les principaux axes routiers. Mais que réclament-ils exactement ?
Elidya Espinosa García, présidente d’un syndicat infirmier, appelle le gouvernement à “se pencher sur la situation critique” dans laquelle la réforme du système de sécurité sociale a plongé les travailleurs.
“Le problème, ce sont les mines”, estime pour sa part Linette Jaén, membre du collectif militant Sal de las Redes, en écho au projet de réouverture de l’immense mine de cuivre de Cobre Panamá.
De son côté, Arnulfo Montilla, enseignant, est descendu dans la rue pour protester contre les accords passés avec Washington, qui montrent, selon lui, que le président José Raúl Mulino “se fiche éperdument de toutes les luttes qui nous ont permis d’obtenir la souveraineté sur notre territoire national”.
Les accords avec Washington, une humiliation
Ces nouveaux accords, signés au mois d’avril avec le
