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À Carthage, le président Saïed réaffirme son refus des privatisations et rappelle ses lignes rouges

In Monde
juin 03, 2025

À Carthage, le président Saïed réaffirme son refus des privatisations et rappelle ses lignes rouges
Le président Kaïs Saïed s’entretient avec le ministre du Transport, Rachid Amri, au Palais de Carthage, le 12 mai 2025.

Dans une série de rencontres tenues le lundi 12 mai 2025 au Palais de Carthage, le président Kaïs Saïed a multiplié les déclarations de principe sur des dossiers clés : transports publics, foncier agricole et justice sociale.

Reçu en premier lieu, le ministre du Transport, Rachid Amri, a été invité à accélérer la restructuration du secteur public du transport. Le président a évoqué la livraison prochaine de bus provenant de l’étranger, appelant à surmonter les obstacles logistiques pour soulager les usagers. Il s’est également montré intransigeant sur l’avenir de Tunisair, en proie à de fortes perturbations : refus de toute privatisation et opposition au transfert de l’aéroport de Tunis-Carthage ont été clairement réitérés.

Dans un second temps, le président Saïed a reçu le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime, Ezzeddine Ben Cheikh, à l’occasion du 61ᵉ anniversaire de la loi de 1964 sur la nationalisation des terres agricoles. Le chef de l’État a ordonné un recensement complet du foncier agricole en collaboration avec le ministère des Domaines de l’État, rappelant que certaines terres sont exploitées illégalement. Il a plaidé pour que les jeunes porteurs de projets puissent accéder à ces ressources afin d’assurer non seulement l’autosuffisance alimentaire, mais aussi un positionnement sur les marchés internationaux.

Enfin, s’adressant à la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, Kaïs Saïed a affirmé que la justice sociale doit rester le socle de toute réforme, critiquant les approches sectorielles et les dérives post-révolutionnaires. Selon lui, seule une vision nationale intégrée permettra de relever les défis économiques et sociaux, estimant que “le peuple attend” et que “ceux qui ne sont pas prêts à servir l’intérêt général n’ont pas leur place dans l’appareil d’État”.