Une journée festive qui s’est transformée en une tragédie. Mercredi 4 juin, relate le journal de New Delhi The Wire, “au moins 10 personnes sont mortes et plus de 24 ont été blessées lors d’une bousculade à l’extérieur du stade M. Chinnaswamy, à Bangalore”. Un bilan qui pourrait s’aggraver, à en croire le média anglophone.
La veille, l’équipe locale des Royal Challengers Bangalore avait remporté le championnat indien de cricket (un sport qui jouit d’une énorme popularité dans le pays), et ce 4 juin, les supporteurs du club s’étaient réunis pour fêter ce titre. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu, rapporte The Hindu.
“Dès le début de la soirée, une mer de supporteurs a commencé à converger vers le stade dans l’espoir d’apercevoir leurs joueurs favoris avec le trophée tant convoité et, par conséquent, les routes autour du stade se sont engorgées, écrit le média basé à Madras. Une bousculade s’est ensuite produite aux portes du stade lorsque des personnes ont exigé de pouvoir entrer alors que le stade était plein. La police a été dépassée par le nombre de fans frénétiques qui se sont jetés les uns sur les autres pour entrer et ont sauté par-dessus les barricades.” Le stade de l’équipe peut contenir 32 000 personnes, mais ils étaient quelque 200 000 à s’être rendus autour de l’enceinte. Les personnes décédées sont mortes par asphyxie.
Selon un article paru en 2013 dans le média américain The Wall Street Journal, “les morts à cause de bousculades sont relativement fréquentes en Inde, surtout dans le cadre de grands rassemblements et d’événements religieux”. À en croire Teresa Moore, une experte en gestion des foules interviewée à l’époque par le journal new-yorkais, à cause de l’importante densité humaine qu’on retrouve dans de nombreuses villes du pays, les Indiens ont développé “une tolérance plus haute aux espaces bondés, puisqu’ils ne s’y sentent pas mal à l’aise, jusqu’au moment où l’endroit en question devient vraiment très rempli”. Voilà qui crée des situations à haut risque, qui parfois débouchent sur des tragédies. Comme celle qui a eu lieu ce 4 juin à Bangalore.
