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Grace Geyoro et les Bleues veulent “marquer l’histoire”

In Business
juillet 05, 2025

En 2022, pour la première fois de leur histoire, les Bleues se hissaient jusqu’à la demi-finale d’un championnat d’Europe, avant de perdre face à l’Allemagne (2-1). Trois ans plus tard, les Tricolores, qui débuteront leur Euro 2025 (du 2 au 27 juillet en Suisse) le 5 juillet contre l’Angleterre, abordent la compétition dans une position de “challenger”, voire d’“outsider”, selon les mots du sélectionneur Laurent Bonadei, l’ancien adjoint d’Hervé Renard, dont il a pris la succession en août 2024.

Il faut dire que l’équipe n’est plus tout à fait la même depuis que Laurent Bonadei a pris “la décision controversée d’écarter la capitaine Wendie Renard, la vice-capitaine Eugénie Le Sommer, qui est également la joueuse française la plus capée de tous les temps, ainsi que Kenza Dali”, explique The Guardian.

Mais pas de panique : le pays peut compter sur Grace Geyoro, qui, à 27 ans, avec 39 sélections et 4 buts à son actif, est “soudainement devenue l’une des joueuses les plus expérimentées de l’équipe de France pour l’Euro”, s’enthousiasme le Guardian, qui a choisi la milieu de terrain française pour sa toute première interview de l’Euro 2025.

L’article l’affirme : “Geyoro entame son sixième tournoi majeur avec l’équipe nationale [en comptant les Jeux olympiques 2024] et a un objectif clair – ‘gagner’”.

Pour la France, “‘déception’ est un euphémisme”

Née à Kolwezi, dans le sud de la République démocratique du Congo, “Grace Geyoro est arrivée en France avec sa famille à l’âge de 2 ans”, retrace le quotidien britannique. Très proche de ses parents, elle se souvient de la difficulté à entrer en internat à seulement 13 ans – à Clairefontaine, le centre national du football français –, au milieu d’inconnues et dans un lieu où régnait une discipline de fer, que ce soit sur le plan scolaire ou sportif. “On grandit très vite. On n’a pas le choix”, confie-t-elle au Guardian.

Elle qui a jadis été capitaine du PSG – à l’âge de 24 ans – se dit confiante vis-à-vis des joueuses de son équipe, qu’elle décrit comme “très techniques, puissantes et rapides”. Tout en reconnaissant que leur point faible réside dans leur manque d’expérience, dans la mesure où elles “n’[ont] pas gagné de titres au niveau international”.

“Nous avons connu des déceptions”, poursuit-elle auprès du quotidien britannique. Et comment ! abonde le Guardian, en écrivant même que, pour l’équipe de France, “‘déception’ est un euphémisme”, tant les Bleues ont connu de faux espoirs. “La France aborde la plupart des Euros et des Coupes du monde parmi les favoris, mais elle n’a jamais atteint la finale, s’inclinant même aux Jeux olympiques de 2024 à domicile [en perdant 1-0 face au Brésil en quart de finale].”

Les Bleues vont en outre affronter d’autres nations bien armées, à commencer par l’Angleterre, actuelle tenante du titre. Mais Geyoro en est convaincue, leur sélectionneur croit en elles :

“Il nous pousse et sait que nous sommes capables de gravir des montagnes.”

Quid de l’attitude à adopter face au Royaume-Uni ? “Nous devons les regarder droit dans les yeux pour ne pas baisser la tête”, tranche-t-elle. Et l’avenir ? Geyoro le regarde aussi sans ciller, pour que l’on dise d’elle : “Wow, elle a marqué l’histoire du football féminin français”, conclut le quotidien britannique.