
Nommé il y a un an, ce patron érudit et libre d’esprit partage avec « Le Figaro » sa vision de la maison milanaise centenaire, à l’esthétique élégante, exclusive et singulière.
Depuis avril 2024, Nicolas Luchsinger, suisse d’origine ayant travaillé à New York, Paris et Hongkong, est installé à Milan et suit des cours d’italien intensifs pour pouvoir mener les réunions les plus techniques dans la langue de Dante. Ce jeune quinquagénaire, spécialiste de bijoux anciens, passé chez Christie’s (dix ans) et chez Van Cleef & Arpels (dix-sept ans), collectionne à titre personnel l’orfèvrerie « du Vieux Lausanne » du XVIIIe siècle, mais aussi les fruits en argent Buccellati. C’est ce style singulier qu’il veut cultiver pour la maison milanaise acquise par le groupe Richemont en 2019 et qui vit actuellement un âge d’or – comme en témoigne son chiffre d’affaires, passé de 60 millions d’euros il y a cinq ans à 200 millions aujourd’hui ! Entretien.
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LE FIGARO. – Vous qui connaissez bien le secteur de la joaillerie, qu’avez-vous découvert que vous ignoriez de Buccellati en prenant votre poste ?
NICOLAS LUCHSINGER. – En réalité, j’avais une connaissance uniquement…