
Dans le sud-est de la Turquie, la petite ville kurde de Sirnak, 100 000 habitants, et sa province du même nom sont régulièrement le théâtre d’agressions sexuelles et de viols commis contre des femmes et des enfants par des représentants des forces de sécurité présentes sur place dans le cadre de la lutte contre la guérilla kurde du PKK, dénonce la presse turque de gauche et les médias locaux.
Le 6 juin au soir, un sergent-major de l’armée turque aurait ainsi harcelé sexuellement deux femmes dans la rue avant de menacer de son arme un membre de leur famille venu s’interposer, rapporte le média en ligne Numedya24. Brièvement placé en garde à vue, il a ensuite été libéré. Face aux protestations des habitants et des députés kurdes de la ville, issus du parti DEM, qui mène actuellement des négociations avec le gouvernement pour l’élaboration d’une nouvelle Constitution, il a finalement été suspendu de ses fonctions et placé en détention.
En dépit des négociations actuelles, les députés de la province, dont Aysegül Dogan, ancienne journaliste et porte-parole du DEM, ne mâchent pas leurs mots. “Ce n’est pas un acte isolé qui frappe la ville mais le résultat de la politique menée dans cette région et de l’impunité qui donne du courage au