À Athènes, le lieu, habité depuis l’époque du néolithique, est connu sous le nom de “quartier des dieux”, en raison de sa vue imprenable sur l’Acropole. Mais “après avoir survécu il y a plus de quarante ans à l’invasion des discothèques et des bars à terrasse”, le quartier historique de Plaka est aujourd’hui de nouveau menacé, raconte la correspondante du Guardian en Grèce, Helena Smiths.
Depuis quelques années, le site est pris d’assaut par le tourisme de masse encouragé par des entrepreneurs immobiliers qui ont investi massivement dans le secteur de la location à court terme. “Des immeubles entiers sont devenus la proie” de ce secteur et d’Airbnb, explique la journaliste. Et “les quelques commerces qui ont résisté sont, comme les habitants, en voie de disparition”, note-t-elle.
Face au surtourisme qui menace le quartier historique, le maire de la ville Haris Doukas a annoncé la semaine dernière la création d’un groupe de travail pour sauver le cœur de la ville.
Une nouvelle accueillie avec soulagement par les derniers habitants qui se battent pour préserver Plaka. “C’est exactement ce que nous voulions tous entendre”, a réagi Lydia Carras, qui préside l’association pour la préservation de l’environnement et de l’héritage culturel, Ellet. “Enfin des mesures sont prises”. “La foule, le bruit, le chaos ont rendu la vie [des habitants du quartier] insupportable”, raconte-t-elle.
“Nouvelle Barcelone”
Cette année, 10 millions de visiteurs, soit deux millions de plus qu’en 2024, sont attendus dans la capitale grecque, rappelle le Guardian. Une récente étude commandée par la municipalité et rédigée par l’université du Pirée a exhorté les autorités à prendre des mesures immédiates pour lutter contre le surtourisme pour éviter qu’Athènes “ne devienne victime de son propre succès”.
“Il n’y a pas un jour à perdre. Nous devons agir si nous ne voulons pas devenir la prochaine Barcelone”, conclut Haris Doukas.