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au cœur d’une action coup de poing antitourisme à Barcelone

- Business
juin 22, 2025

Peu après le départ du cortège près de la maison de Gaudí, nous avons atteint notre première cible : une boutique Louis Vuitton. Un militant est monté sur une échelle pour prononcer un discours à teneur politique, tandis que des manifestants – dont un enfant – ont commencé à asperger d’eau la vitrine. Quelqu’un a tagué “Free Palestine” sur le mur, juste avant que ne soit lancé un fumigène rouge.

Voilà à quoi ressemblait l’ambiance de la manifestation contre le tourisme de masse à Barcelone, l’une des nombreuses mobilisations de ce genre organisées dans le sud de l’Europe dimanche 15 juin.

J’avais décidé de passer la journée avec eux afin de mieux comprendre, de l’intérieur, à quoi ressemblait la fronde locale contre le surtourisme. Après une brève prise de parole politique, l’Assemblée pour la décroissance touristique a repris son avancée, cette fois en direction de l’incontournable basilique de la Sagrada Família.

Une auberge “interdite” d’accès

J’étais désormais armé d’un pistolet à eau, dont m’avait fait cadeau l’un des organisateurs du mouvement, Daniel Pardo, quand nous sommes arrivés devant l’auberge de jeunesse Generator. Deux jeunes femmes ont alors collé des autocollants “Tourists Go Home” sur les vitres. Comme l’occasion était trop belle, Pardo a ordonné une pause. La seconde d’après, tous les pistolets à eau faisaient feu sur l’entrée de l’auberge. Au départ, les touristes à l’intérieur ont pris la chose à la plaisanterie.

Un peu moins quand des militants se sont mis à barrer l’entrée principale avec de la rubalise pour “interdire” symboliquement l’accès. Un employé de l’auberge de jeunesse n’a manifestement pas du tout apprécié et est sorti en criant sur les manifestants. Ces derniers l’ont tout de suite copieusement arrosé avec leurs pistolets à eau pendant qu’il déchirait la rubalise. Il s’est alors saisi d’une des armes en plastique et s’est mis à riposter.

Un début de bagarre s’est ensuivi avant qu’il ne soit ramené tant bien que mal à l’intérieur. Quelques instants plus tard, un autre militant expédiait d’un coup de pied assuré un fumigène à l’intérieur de l’auberge, sous les yeux horrifiés des touristes – dont des enfants – qui assi

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Dessin de Martirena
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Source de l’article

The Daily Telegraph (Londres)

Atlantiste et eurosceptique sur le fond, pugnace et engagé sur la forme, c’est le journal conservateur de référence. Fondé en 1855, comme le rappelle son titre en hommage à une technologie de communication alors révolutionnaire, il est le dernier des quotidiens nationaux d’envergure à ne pas avoir abandonné le grand format.

Détenu jusqu’au début de 2004 par le magnat de la presse Conrad Black, le titre a ensuite été la propriété des frères milliardaires David et Frederick Barclay. En 2023, sur fond de bras de fer financier, le journal a été saisi par les créanciers de la famille Barclay, qui lui cherchent désormais un nouveau propriétaire, ainsi qu’à The Sunday Telegraph, regroupés au sein du Telegraph Media Group Holdings Ltd.

Son agenda est très prisé, en raison notamment du Court Circular, qui présente tous les jours les activités de la famille royale. Un autre rendez-vous très attendu est le petit dessin de Matt, toujours élégant et drôle, publié en première page.

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