Pendant très longtemps au Japon, il était considéré comme normal qu’un employé passe l’ensemble de sa carrière dans la même entreprise. Ce modèle s’appuyait notamment sur un système où les salaires augmentaient automatiquement avec l’âge. Pour beaucoup, il s’agissait d’une question de stabilité mais aussi de loyauté envers leur société, souvent assimilée à une famille.
Dans ce contexte de confusion entre leurs vies professionnelle et privée, bien des employés travaillaient jour et nuit, dont certains allaient jusqu’à se tuer littéralement à la tâche. Conséquence de cette culture, le nombre de personnes qui meurent des suites d’un surmenage professionnel, un phénomène appelé “karoshi” en japonais, dépasse toujours la centaine chaque année.
Or, en raison de la diminution de la population active liée à la crise démographique que connaît le pays mais aussi à une évolution des valeurs de la jeunesse japonaise, cette culture du travail est en train de se transformer, rapporte The Japan Times, quotidien anglophone de l’archipel.
Alors que le taux d’emploi chez les jeunes qui viennent de terminer leurs études supérieures a culminé à 98 % en mai 2025, selon une