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Aux États-Unis, les basketteuses africaines “imposent leur empreinte”

- Business
juin 29, 2025

La passion pour la balle orange s’étend sur le continent africain. En témoigne la Ligue africaine masculine de basket-ball (Basketball Africa League, BAL), soutenue par la NBA américaine, qui a bouclé sa cinquième édition le 14 juin à Pretoria, en Afrique du Sud, avec la victoire de l’Al Ahli de Tripoli. De quoi mettre un coup de projecteur sur les talents africains. Si la joueuse américaine d’origine nigériane Chiney Ogwumike en est devenue l’ambassadrice, comme le relève Forbes, aucune compétition féminine équivalente n’est prévue à ce stade. Il existe bien une ligue africaine créée par la Fiba, la Fédération internationale de basket, mais elle est loin d’avoir l’envergure de la BAL.

Pourtant, “vous devriez vraiment regarder les femmes africaines jouer au basket”, intime The Continent. “Elles frappent à la porte de notre attention collective et démontrent qu’elles sont un bon investissement”, poursuit l’hebdomadaire panafricain. Qui rappelle l’accession en quarts de finale de l’équipe féminine du Nigeria lors des Jeux olympiques à Paris, une première historique pour le continent – hommes et femmes confondus.

“Lorsqu’on lance de nouvelles initiatives, elles se concentrent souvent sur les jeunes garçons destinés à devenir de futurs joueurs NBA. Et les joueuses WNBA, alors ?” se questionne aussi Chiney Ogwumike dans Forbes. “Elles possèdent la même passion, la même détermination et le même amour du jeu”, assure celle qui a été sélectionnée deux fois pour le WNBA All-Star Game, la rencontre des meilleures joueuses de la ligue féminine américaine.

“Ces femmes brisent les barrières”

Alors que la WNBA se tourne de plus en plus vers des joueuses internationales, comme le souligne The New York Times, les basketteuses africaines et issues de la diaspora ne sont pas oubliées. Sur une trentaine de joueuses, sept sportives aux origines africaines ont été sélectionnées lors de la draft 2025, l’événement lors duquel les franchises choisissent leurs nouvelles joueuses. “Ces femmes brisent les barrières et imposent leur empreinte sur la scène mondiale”, se réjouit le site américain OkayAfrica.

À 19 ans, la pivot franco-camerounaise Dominique Malonga a notamment été sélectionnée, en deuxième position, pour rejoindre les rangs du Seattle Storm. Le média brosse également le portrait de la Malienne Aicha Coulibaly, qui a rejoint le Chicago Sky.

“Cette année, onze des treize équipes de la WNBA compteront une joueuse née en Afrique ou ayant des parents qui en sont originaires”, complète The Continent, qui met en avant d’autres figures s’épanouissant aux États-Unis, comme l’internationale ivoirienne Kariata Diaby et la Camerounaise Monique Akoa Makani. Cette dernière s’est imposée au Mercury de Phoenix “comme la joueuse à qui l’on veut passer le ballon dans les dernières minutes d’un match serré”, selon le journal panafricain.

Les échanges sportifs entre les continents américain et africain ne sont toutefois pas facilités par les politiques migratoires du président Donald Trump : comme l’explique le site sportif Record au Sénégal, l’équipe nationale féminine du pays s’est récemment vu refuser des visas dans le cadre d’un camp d’entraînement organisé aux États-Unis, qui doit finalement être déplacé à Dakar. Les meilleures joueuses africaines retenues par leur sélection se préparent désormais pour l’Afrobasket, une compétition réunissant douze nations du continent prévue à la fin du mois de juillet.