Dans la Chine actuelle, où les censeurs sont épaulés par les nouvelles techniques de surveillance, nombreux sont les journalistes chinois qui sont gagnés par un sentiment d’impuissance. Pourtant, le prix “Maison des journalistes”, remis le 12 février dernier pour la sixième fois, a de quoi leur redonner espoir.
“Ce prix du journalisme de la société civile a été surnommé le ‘prix Pulitzer chinois’”, apprécie, sur le réseau social X, Gao Falin. Pour cet écrivain chinois exilé aux États-Unis en 1990 en raison du massacre de Tian’anmen, commis un an plus tôt, ses lauréats “sont tous de véritables journalistes professionnels en Chine”. Gao Falin, actuellement présentateur de Mingjing TV, chaîne new-yorkaise du groupe de médias en mandarin Mirror Media Group, se réjouit qu’en Chine, aujourd’hui, il existe encore des personnes qui s’efforcent de faire du vrai journalisme et qui “défendent les victimes” d’injustices.
Ce prix indépendant, nommé “Maison des journalistes”, a été créé en 2019 par Liu Hu, un célèbre journaliste d’abord employé dans un média cantonais avant de devenir indépendant.
Récompenser le “courage” et les “vrais reportages”
L’importance de ce prix s’explique “non seulement par la reconnaissance, l’encouragement entre pairs, s’émeut sur WeChat Li Weiao, reporter renommé du journal économique Jingji Guancha Bao, mais aussi par le fait qu’il montre au public qu’il existe encore des journalistes qui font de leur mieux pour