Un rapport édifiant. La Commission pour la mémoire (CPM), organisme public de défense des droits humains, s’est penchée sur la situation des personnes transgenres dans les prisons de la province de Buenos Aires, la plus peuplée d’Argentine. Le quotidien de gauche argentin Página 12 relate notamment une scène survenue à 4 heures du matin le 14 avril dans la prison de Sierra Chica. Un groupe de surveillants est entré en hurlant dans le pavillon où se trouvaient 45 prisonnières, toutes LGBTQI+ et la plupart trans, les tirant de leur lit sous les insultes et les coups.
“Il pleuvait cette nuit-là et la plupart étaient presque nues. Ils [les gardiens] les ont fait courir jusqu’à un autre secteur du pénitencier, écrit le journal. Ils les ont enfermées mouillées et pleines de boue dans les ‘boîtes aux lettres’. C’est comme ça qu’on appelle les cellules d’isolement, utilisées comme punition dans cette prison. On leur a retiré leur téléphone portable pour qu’elles ne puissent appeler ni leur famille ni leur avocat. La plupart y ont