Viktor a 19 mois. C’est un petit garçon éveillé et curieux. Le matin, quand papa et maman partent travailler, ses grands-parents montent chez lui et le laissent dormir jusqu’à ce qu’il soit prêt à se lever et à commencer sa journée. Il ne va pas à la crèche. Pas de stress ni d’énervement le matin, sa mère n’a pas à l’habiller à moitié endormi, son père à le porter dans la voiture. Viktor échappe à la routine matinale de ses camarades. Il est gardé par ses grands-parents, qui reçoivent pour le travail de garde une allocation de 360 euros par mois, payée par la municipalité de Samobor [38 000 habitants].
La ville a lancé le “service des grands-parents”, une première en Croatie, mais aussi une initiative rare en Europe, au vu de l’intérêt des médias étrangers, conçue et mise en place par la jeune maire de Samobor, Petra Skrobot (37 ans).
Le principe est simple : les parents dont les enfants ne sont pas prioritaires pour décrocher une place en crèche ou en maternelle peuvent bénéficier du “service des grands-parents” à condition d’être salariés, d’avoir des parents à la retraite et que tous soient citoyens croates habitant dans la ville de Samobor. Au mois de mai, 31 demandes avaient été déposées, dont 27 ont été approuvées et 4 rejetées faute de remplir les conditions requises. Le dispositif “service des grands-parents” est utilisé par 7 grands-pères et 21 grands-mères, qui s’occupent de 17 filles et 11 garçons, de 1 à 5 ans. Et tout le monde est content.
Encourager la solidarité intergénérationnelle
“Nous avons analysé nos besoins, étudié le modèle scandinave, légèrement différent du nôtre, pour l’adapter. Si les parents sollicitent ce dispositif, cela ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas un jour mettre leurs enfants à la crèch
