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En Hongrie, la Pride sauvée par le maire de Budapest ?

- Business
juin 17, 2025

Le gouvernement nationaliste de Viktor Orban s’est démené pour bannir la Marche des fiertés du 28 juin au nom de la “protection de l’enfance”. Mais lundi 16 juin, relate 444.hu, le maire écologiste de Budapest détournait l’interdiction en annonçant l’organisation d’une “Marche de la fierté budapestoise” qui “défend la liberté et l’égalité des droits”. Selon l’édile, Gergely Karacsony, cet événement municipal “conforme à la législation en vigueur” ne nécessite “aucun accord des autorités”.

“Gergely Karacsony déclare renouer avec la tradition de la fête de la Liberté” qui se déroulait chaque dernier samedi de juin, précise HVG. “Les précédentes commémoraient le retrait des troupes soviétiques, celle de cette année s’appellera Budapest Pride”, souligne l’hebdomadaire. Karacsony et la municipalité “ont trouvé une échappatoire afin d’organiser la Pride, mais peuvent se préparer à d’importantes batailles juridiques”, estime néanmoins un autre article.

Colère du gouvernement

En février, relève 24.hu, “Viktor Orban conseillait aux organisateurs de la Marche de ne pas se donner la peine d’organiser la parade”. Puis, en mars, “le Parlement adoptait un amendement à la loi sur les rassemblements qui prévoyait la possibilité d’interdire la Pride”. Dans le même temps, ajoute le site d’information, la majorité Fidesz “permettait de sanctionner les organisateurs et les participants du rassemblement interdit identifiés avec l’assistance de la reconnaissance faciale.

“De l’argent pour la Pride, mais pas pour les transports publics !” tacle l’exécutif repris par Magyar Nemzet. Karacsony “organise la Pride alors qu’il se plaint du manque d’argent” et “accuse le gouvernement de saigner Budapest”, enchaîne le journal. Le maire “dépense les derniers deniers des Budapestois” et “bataille pour que les enfants voient des scènes chargées sexuellement”, accuse la chef du groupe pro-Orban au conseil municipal relayée par Origo.

“L’événement ne coûte rien à la municipalité de Budapest, les dépenses sont couvertes par le coorganisateur”, répondent les services de Gergely Karacsony auprès de Magyar Hang. En l’occurrence, la Rainbow Mission Foundation organisatrice habituelle des Marches des fiertés.