views 45 secs 0 comments

En Indonésie, le déni officiel des viols de masse de 1998 ravive les plaies du passé

- Business
juin 25, 2025

Tout commence début juin, avec une déclaration du ministre de la Culture indonésien, Fadli Zon, questionnant l’existence de “preuves concrètes” attestant de viols collectifs perpétrés lors des manifestations de mai 1998 qui ont précipité la chute de l’Ordre nouveau – nom donné à la période du régime autoritaire de Suharto (1966-1998). Qualifier ces violences de “systématiques, structurées et massives” relèverait, selon lui, d’une “mise en récit venue de l’extérieur”, rapporte Detik News.

Ces propos ont immédiatement suscité une vague d’indignation nationale, parce que largement perçus comme une remise en cause directe des témoignages des survivantes. Les appels à sa démission se sont multipliés, tant au sein de l’opinion publique que dans les rangs parlementaires.

Mobilisation nationale

La réaction des organisations de défense des droits humains, des survivantes et des militantes féministes a été immédiate. Le 15 juin, la Commission nationale sur la violence faite aux femmes (Komnas Perempuan) a exigé des excuses publiques, rappelant que l’État avait reconnu les faits dès 1998.

Comme le souligne Kompas, un rapport officiel publié par une commission d’enquête avait documenté 85 cas de violences sexuelles visant principalement des