“Divorce chez le notaire en Tunisie : les droits des femmes visés ?” s’interroge le site Nawaat en titre d’un de ses articles. La presse tunisienne fait état d’une montée au créneau des associations féministes contre une proposition de loi, portée par 105 députés à l’Assemblée des représentants du peuple, et examinée par la Commission des lois depuis le début du mois de mai. Celle-ci vise à faciliter la procédure de divorce “par consentement mutuel” en permettant qu’il soit prononcé par un notaire, sans recourir à une décision de justice.
Les défenseurs de la proposition y voient un moyen d’alléger la charge des tribunaux, obligés de traiter jusqu’à 14 000 dossiers de ce type chaque année. Mais elle a aussi suscité une “déferlante de réactions indignées”, narre le média installé à Tunis. Dans un communiqué publié le 10 mai, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a fait état de sa “profonde inquiétude”. Selon elle, le fait de remplacer une décision de justice par un contrat privé est un obstacle à une prise de décision éclairée de chaque partie… et en particulier des femmes.
“De nombreuses femmes acceptent le divorce par consentement mutuel sous pression, par ignorance de leurs droits ou parce qu’elles n’ont pas les