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Homs, symbole de la difficile transition en Syrie

- Business
février 23, 2025

Homs, dans l’ouest de la Syrie, occupe depuis longtemps une place unique dans le cœur des Syriens. En 2011, en plein “printemps arabe”, cette ville à la diversité ethnique et religieuse exceptionnelle est devenue le symbole de la résistance à Bachar El-Assad : les manifestations se sont concentrées autour de la tour de l’Horloge, sur une place du centre-ville, jusqu’à ce que le dictateur les réprime dans le sang.

En même temps, Homs a été un bastion majeur du régime baasiste [issu du parti Baas]. En effet, une grande partie de la population dépendait d’emplois gouvernementaux et l’académie militaire locale formait des officiers de l’armée d’Assad. La belle-famille [sunnite] de l’ancien dictateur est originaire de la ville.

À Homs, deux mois après la chute du régime, les fidèles et les opposants d’Assad ont aujourd’hui ceci en commun : le sentiment que le gouvernement du nouveau président, Ahmed El-Charaa, les abandonne à leur sort.

D’un côté, les partisans d’El-Charaa voudraient qu’il répare des décennies de dictature. De l’autre, les Alaouites [minorité représentant environ 10 % de la population syrienne dont les membres pratiquent un culte dérivé de l’islam chiite], dont fait partie le clan Assad, attendent du président qu’il les protège contre les violentes représailles dont ils sont victimes.

Le chaos qui gagne Homs reflète les difficultés auxquelles El-Charaa se heurte dans toute la Syrie. Son gouvernement doit, d’une part, assurer la sécurité de l’ensemble des groupes ethniques, de l’autre, prendre en compte la soif de justice des opprimés du régime Assad. Du reste, il doit d’urgence créer des perspectives économiques pour tous.

Les Alaouites abandonnés à leur sort

À Homs, la situation est sombre. Ces dernières semaines, des dizaines

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Dessin de Martirena
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The Economist (Londres)

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