“Nous n’avions jamais envisagé d’aller à la Pride, mais nous irons cette année. Il est scandaleux que les libertés soient ainsi restreintes”, déclare Krisztina sur la terrasse d’une pâtisserie du centre-ville, où elle mange une glace avec son fils de 1 an. Jusqu’à présent, elle et son mari ne s’étaient jamais intéressés à la Pride. Mais comme la loi sur les rassemblements modifiée en mars interdit pratiquement ce genre de défilé, Krisztina et son mari ont décidé de participer.
En province, Pécs est la seule ville accueillant une parade arc-en-ciel. La toute première s’est déroulée en 2021. Environ 1 700 personnes étaient au rendez-vous. Un peu moins les trois années suivantes. L’événement a toujours été pacifique et joyeux. Et bien qu’il y ait eu des contre-manifestants, ceux-ci ont été tenus à l’écart par la police. Malgré l’amendement adopté en mars [relatif à l’interdiction des Marches des fiertés dans le pays], l’ONG responsable de la Pride de Pécs, le Diverse Youth Network, souhaite organiser le défilé pour la cinquième fois dans le centre de la ville, peut-être en octobre. L’association souhaite attendre la Pride de Budapest, le 28 juin, évaluer les expériences et soumettre le plan de l’événement en fonction des constats. L
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Quotidien socio-démocrate iconique fondé en 1873, Nepszava (“La Voix du peuple”) s’est plié aux desideratas des prétendus syndicats de l’État-Parti communiste sous la dictature totalitaire de Matyas Rakosi puis le “socialisme du goulash” de Janos Kadar avant de revenir vers ses racines d’origine au lendemain de la chute du régime soviétique. Proche des socialistes et des libéraux depuis 1990, ce titre aux éditoriaux tranchés, suivant de près les affaires européennes, est la seule des trois publications journalières nationales existantes critiquant le national-populisme de Viktor Orban.
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