Cette année, au sein du million et demi de fidèles qui ont fait le voyage à La Mecque pour le hadj, le pèlerinage dans la ville la plus sacrée de l’islam, trois d’entre eux ont fait sensation.
Abdelkader Harkassi Aidi, Abdallah Rafael Hernández Mancha et Tarek Rodríguez ont quitté l’Espagne en octobre 2024 pour rallier l’Arabie saoudite à cheval, “recréant ainsi le pèlerinage des musulmans andalous d’il y a des siècles et partageant leur voyage de manière moderne avec un large public sur les réseaux sociaux”, raconte The New York Times. Une aventure qui a nécessité une préparation drastique de plusieurs années et la sélection de chevaux endurants et adaptés à un tel voyage.
À l’époque d’Al-Andalus, c’est-à-dire de la domination musulmane sur une partie de la péninsule Ibérique, du VIIIe siècle au XVe siècle, “la plupart des pèlerins se rendaient à La Mecque en naviguant à travers l’Afrique du Nord jusqu’à Alexandrie, le grand port d’Égypte, raconte El País. Ils descendaient ensuite au Caire et rejoignaient une caravane pour entamer la deuxième étape de leur voyage vers la Terre sainte.”
Un itinéraire que n’ont pas pu emprunter les trois compères, contraints par les fermetures de frontières, notamment entre l’Algérie et le Maroc,