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La finale entre Alcaraz et Sinner, “marque le début d’une nouvelle ère dans le tennis”

In Business
juin 09, 2025

“Confronté à l’atroce réalité d’avoir trois balles de match contre lui, face au N °1 mondial, Carlos Alcaraz commence sa préparation de service par une longue et profonde inspiration. Pour la plupart des autres joueurs de l’histoire du tennis, il n’y aurait aucune raison de croire en une autre issue que la défaite. Mais Alcaraz l’a déjà prouvé, il est différent de tous ceux qui sont venus avant lui.”

C’est à travers ces mots plein de lyrisme, que le quotidien britannique The Guardian décrit le moment où la finale de Roland-Garros a cessé d’être un simple match de tennis pour basculer dans une autre dimension. Celle d’une confrontation historique, épique, la plus longue finale de l’histoire du tournoi, pleine de retournements, et qui, surtout, “marque le début d’une nouvelle ère dans le tennis masculin”, écrit le média de Londres. L’ère de Carlos Alcaraz et de Jannik Sinner, 22 et 23 ans, respectivement N °2 et n °1 du monde. Deux joueurs qui hier “ont emmené le tennis dans la stratosphère”.

“Alcaraz a fini par imposer sa foi”

Le score final 4-6, 6-7 (4), 6-4, 7-6 (3), 7-6 (2), en faveur de l’espagnol au terme d’un match de 5 h 29 et d’une saisissante “remontada” en serait presque anecdotique. Dimanche 8 juin, sur le court Philippe Chatrier, c’est en premier lieu le tennis qui a gagné. “L’un ou l’autre aurait pu l’emporter et tous les deux l’auraient mérité”, concède, sportivement, le média espagnol El País, avant d’affirmer, un brin partisan, “face à l’obscurité et à cette machine qui frappe et qui frappe, Alcaraz a fini par imposer sa foi”.

Logiquement, la presse espagnole, célèbre ce matin son héros, tandis que du côté des médias italiens, la déception de ne pas avoir pu voir son champion triompher après trois balles de match est immense. “Ils méritaient le match nul”, titre ainsi, un peu de mauvaise foi, La Repubblica, avant de célébrer le spectacle vu hier au cours de “la finale la plus longue et dantesque de l’histoire de Roland-Garros”.

“Bienvenues dans le monde du Big Two”

“Carlos et Jannik nous ont offert l’enfer et le paradis, ils ont été tour à tour, des capitaines splendides et des magnifiques naufragés, qui n’ont jamais cessé de chercher du vent pour leur radeau, même quand la marée est devenue tempête”, écrit La Repubblica pas avare en métaphores.

Finalement, Alcaraz l’a emporté, mais là n’est pas l’essentiel. Depuis le 8 juin, l’ère du “Big Three” (Roger Federer, Novak Djokovic, Rafael Nadal) est officiellement terminée déclare le média romain. “Jannik est une machine parfaite et rationnelle, Carlitos sait joueur au torero et la faire dérailler. Entre eux, il y aura toujours des étincelles. Bienvenue à tous dans le nouveau monde du Big Two”.