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La misogynie en ligne est une affaire rentable

- Business
juin 09, 2025

Quand elle a lancé son blog “Escreva lola escreva” (“Écris Lola écris”), en 2008, l’universitaire féministe brésilienne Lola Aronovich n’imaginait pas qu’évoquer des cas de machisme et de misogynie la placerait “au cœur d’une campagne de haine systématique en ligne”. Et encore moins qu’elle verrait ce type de discours devenir “extrêmement lucratif”, raconte le site en portugais de la radio allemande Deutsche Welle, qui a recueilli son témoignage.

Les attaques misogynes ont commencé via des commentaires sur son blog, avant de se propager vers des sites et sur Orkut – ancien réseau social de Google, très populaire au Brésil –, où elle est devenue la cible de groupes masculinistes. Depuis, elle reçoit encore des menaces de mort.

3,9 milliards de vues sur YouTube

L’acharnement ne s’est pas arrêté là : en 2018, elle a découvert qu’elle était bannie de YouTube, avant même d’y avoir posté la moindre vidéo. “Je soupçonne que mon nom a été utilisé par des groupes masculinistes pour publier des commentaires haineux jusqu’à ce que je sois bannie”, explique-t-elle.

Elle a pu lancer une chaîne grâce à une nouvelle adresse e-mail, mais celle-ci a fini par être supprimée après avoir été dénoncée par ces internautes. “Aujourd’hui, je ne peux percevoir aucune rémunération sur cette plateforme. C’est révoltant, car je ne connais presque aucune féministe qui gagne de l’argent sur YouTube, mais il y a plein d’antiféministes, et eux gagnent beaucoup d’argent avec ça.”

Avec la montée