
Tout un pays était derrière elle. La pression de cet enthousiasme débordant était peut-être trop lourde à porter. Jeudi 5 juin, Loïs Boisson, n °361 du classement féminin mondial, affrontait la n °2, l’Américaine Coco Gauff, pour une place en finale à Roland-Garros. L’espoir de tout un peuple était celui de voir une joueuse française retourner en finale, et pourquoi pas soulever la coupe, vingt-cinq ans après le dernier sacre de Mary Pierce. Il n’en sera rien.
“Coco Gauff balaye Loïs Boisson”, titre impitoyable ESPN, relayant le score sans appel de la confrontation : 6 – 1 6 – 2. “Boisson avait battu Jessica Pegula (3e) et Mirra Andreeva (6e), au cours des tours précédents, mais elle semblait avoir perdu de sa superbe face à Gauff”, observe le média américain. De fait, la joueuse française n’a jamais semblé en mesure d’inquiéter la N °2 mondiale, qui affrontera désormais la N °1, Aryna Sabalenka, en finale, samedi.
“Malgré ses 21 ans, Coco Gauff est beaucoup plus expérimentée que Mirra Andreeva. C’est pourquoi, elle n’est pas tombée ce jeudi dans le piège tendu par les tribunes du stade Philippe Chatrier, analyse le média espagnol Marca. La meilleure façon pour que les supporters n’influencent pas le résultat, c’est qu’il y ait une nette supériorité sur la rivale, et aujourd’hui, Gauff a été largement supérieure à Boisson.”
Ainsi, la joueuse américaine, “a mis un terme au conte de fées de Boisson”, constate le média spécialisé Tennis.com, pour qui, la Française, “a été incapable de trouver cette magie qui lui avait permis de passer cinq tours à Roland-Garros”. Le lot de consolation sera tout de même significatif, conclut néanmoins le site anglophone, puisque grâce à sa performance parisienne, la joueuse originaire de Dijon, “devrait passer de la 361e place au classement WTA, au top 70”. En plus d’avoir conquis le cœur des Français.