Elle est “la première Américaine à recevoir la coupe Suzanne-Lenglen depuis Serena Williams en 2015”, rappelle Le Temps.
Coco Gauff a remporté samed 7 juin la finale de Roland-Garros face à la Biélorusse Aryna Sabalenka (6-7, 6-2, 6-4), malgré la perte du premier set, s’imposant ainsi pour la première fois de sa carrière sur la terre battue parisienne.
Cela faisait “douze ans qu’on n’avait plus vu une finale dames entre la n° 1 et la n° 2 du classement mondial à Roland-Garros (c’était Serena Williams contre Maria Sharapova, en 2013), et après l’intensité dramatique délivrée par Aryna Sabalenka et Coco Gauff, ce samedi, tout le monde se dit que l’attente valait bien la peine ! ”, résume Le Soir qui salue la “combativité” de la “nouvelle reine de Roland-Garros”.
“Serena Williams a révolutionné le tennis féminin avec sa puissance et son service inégalé, qui lui offrait d’emblée l’avantage dans la plupart des échanges”, rappelle le Washington Post. Mais “Coco Gauff est, elle, en train d’écrire sa propre page dans la saga du tennis américain. Elle l’a prouvé samedi”, remarque le quotidien américain. “Grâce à ses qualités défensives incomparables − fruit d’un jeu de jambes exceptionnel et d’un athlétisme naturel − Gauff s’est révélée l’adversaire idéale face à Sabalenka”.
À 27 ans, “la Biélorusse incarne la force offensive la plus redoutable du tennis féminin”, mais “elle reste sujette à des accès de frustration pouvant perturber son jeu, une faiblesse dont Gauff avait déjà su tirer profit à l’US Open en 2023”, estime le Post.
Rafales de vent
Pour Le Temps, l’Américaine de 21 ans a montré, elle, qu’elle savait “maîtriser ses nerfs”.
Malgré la perte du premier set, elle a fait déjouer la numéro une mondiale qui a multiplié les fautes directes (70). Cette finale entre les deux premières têtes de série a été une longue et intense bataille, au niveau de jeu fluctuant (100 fautes directes cumulées), à cause, notamment, des rafales de vent qui ont soufflé sur le court Philippe-Chatrier.
Le troisième set a démenti “le cliché de l’opposition entre l’Américaine expressive et la fille de l’Est froide et imperméable aux émotions”, remarque Le Temps. “Sabalenka rugissait à chaque frappe de balle mais ses cris sonnaient de plus en plus comme des aveux d’impuissance et de frustration. Coco Gauff, elle, devenait de plus en plus silencieuse, concentrée physiquement (basse sur ses jambes) et mentalement, faisant valoir ses qualités d’endurance et de vitesse pour couvrir le terrain que son adversaire lui faisait arpenter lorsque ses coups ne finissaient pas dans le filet ou les couloirs”.
Gauff, “qui avait déjà démontré sa force mentale en demi-finale […] trouva les ressources nécessaires pour conclure sur son service, à sa seconde balle de match après que Sabalenka en eut sauvé une de manière un peu désespérée puis manqué une balle de break qui aurait pu, peut-être mais rien n’est moins sûr, la relancer”, raconte le journal suisse.
Face à “des conditions météo difficiles, aucune des deux joueuses n’a pu jouer son meilleur tennis” estime la BBC. Mais “Gauff a fait preuve d’un esprit infatigable et d’une volonté de gagner”. Comme en 2022 “après sa défaite contre la Polonaise Iga Swiatek, Gauff a de nouveau versé des larmes” remarque le média britannique. “Mais cette fois-ci de joie”.