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Le “poulet mandchou”, meilleur représentant de la cuisine “chindienne”

- Business
février 22, 2025

Des morceaux de poulet marinés dans de la sauce soja, croustillants et nappés d’une épaisse sauce à base de gingembre, d’ail, de coriandre et de piment vert. Ce plat, connu sous le nom de “poulet mandchou”, est omniprésent sur les menus des restaurants chinois en Inde. Il fait partie intégrante de ce que l’on appelle la cuisine “chindienne”, extrêmement populaire dans tout le sous-continent, avec des sauces épicées, des nouilles et du riz sauté, et des pâtés impériaux garnis de nouilles qui ne ressemblent en rien à ceux mangés en Chine.

[En Inde,] le terme “mandchou” désigne aujourd’hui un plat générique à base d’ingrédients émincés (du poulet, du chou-fleur, des crevettes, du poisson ou du fromage paneer).

Il existe des versions du poulet mandchou avec ou sans sauce. Dans la version avec sauce, la viande est sautée dans une épaisse sauce aromatisée à la sauce soja et parsemée d’oignons nouveaux. Elle est servie comme un curry, avec du riz sauté ou des nouilles.

Les premiers Chinois en Inde au XVIIIe siècle

Récemment, The New York Times a qualifié le poulet mandchou de “classique de la cuisine chinoise pakistanaise”, affirmant que le plat tentait de “recréer la version servie dans le restaurant Hsin Kuang de Lahore, au Pakistan, à la fin des années 1990”. Une affirmation parfaitement indigeste pour la communauté indienne, qui s’est immédiatement insurgée. “C’est de l’appropriation culturelle”, s’indignait un lecteur. Le journal américain mentionnait pourtan

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Dessin de Martirena
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Source de l’article

South China Morning Post (Hong Kong)

Le grand quotidien de langue anglaise de Hong Kong est depuis 2016 la propriété d’Alibaba,  géant chinois du commerce électronique. Cette acquisition a suscité de fortes craintes que la liberté de ton et la qualité journalistique de ce journal s’érode, voire disparaisse. Quoi qu’il en soit, le SCMP, resté en situation de monopole sur le marché des quotidiens de langue anglaise dans l’ex-colonie britannique, demeure indispensable à qui veut suivre la Chine. Le quotidien assure un suivi factuel de l’actualité chinoise et hongkongaise très complet. Les pages magazine fournissent parfois de bons reportages sur les pays voisins.

Auparavant, un glissement éditorial notable avait déjà pu être observé sous la houlette de Robert Kuok, homme d’affaires sino-malaisien proche de Pékin devenu actionnaire principal en 1993.

Jadis journal de référence des « China watchers », le journal s’était graduellement débarrassé, après l’arrivée de Robert Kuok, d’un certain nombre de journalistes, il avait édulcoré ses pages d’opinion et s’était mis à se fonder de plus en plus sur des dépêches d’agence pour traiter des informations ne montrant pas Pékin sous son meilleur jour.

Après l’éviction de Willy Wo-lap Lam, responsable des pages Chine, en 2000, dont les analyses de la politique pékinoise étaient jugées trop indépendantes, ce fut en 2002 le tour du chef de son bureau pékinois, Jasper Becker, d’être licencié. Les pages éditoriales, où les figures de la politique hongkongaise avaient pour habitude d’échanger les opinions les plus diverses, devenaient décevantes.

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