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Le traumatisme de Tian’anmen, 36 ans après, structure toujours l’inconscient chinois

In Business
juin 03, 2025

“Est-ce que je fais si peur que cela ?” Interrogée par Ziyou Yazhou Diantai, la version en mandarin de la station américaine Radio Free Asia (RFA), Zhang Xianling, 88 ans, se demande pourquoi elle doit vivre sous une surveillance de tous les instants à chaque fois qu’approche la date du 4 juin.

“Ils envoient quelqu’un se planter devant ma porte. Je ne sais pas pourquoi ils sont si effrayés par ma personne : j’ai 88 ans et je dois utiliser un fauteuil roulant pour parcourir 200 mètres.”

Il faut dire que, malgré ses difficultés à se déplacer, Zhang Xianling va se rendre, mercredi 4 juin, dans le nord-ouest de Pékin, au cimetière Wan’an, pour célébrer la mémoire de son fils Wang Nan, tué à 19 ans lors de la répression sanglante du mouvement démocratique de la place Tian’anmen, déclenchée dans la nuit du 3 au 4 juin.

Comme chaque année, la vieille femme sera accompagnée d’autres “Mères de Tian’anmen”, comme elles ont baptisé leur collectif. “Ce rassemblement annuel au cimetière est un acte de défiance, explique RFA sur son site en chinois. Car la commémoration publique du massacre est strictement interdite en Chine.”

Chiffres interdits

La censure en ligne fait même la chasse à toute forme d’association des chiffres 6 et 4 – qui, en c