Au moins cinq personnes ont été tuées dans la nuit du 8 au 9 mars dans le sud de la Thaïlande lors de deux attaques distinctes. La plus violente a eu lieu dans la ville de Sungai Kolok, à la frontière avec la Malaisie. Des hommes masqués ont jeté des bombes et tirés des coups de feu sur le bureau de l’administration locale, tuant deux gardes en faction et blessant onze personnes. Dans la province voisine de Pattani, trois personnes ont été tuées dans un attentat distinct.
Depuis 2004, des attaques secouent les trois régions méridionales de la Thaïlande dans lesquelles vit une majorité de musulmans. Les rebelles réclament une plus grande autonomie et une meilleure considération des spécificités culturelles, linguistiques et religieuses de l’ethnie malaise vivant dans ces provinces. L’insurrection a entraîné la mort de plus de 7 000 personnes.
Des pourparlers de paix sont au point mort depuis des mois. Quelques jours avant les attaques du 9 mars, Nikkei Asia signalait d’ailleurs la “fragilité de la trêve” dans le Sud.
Des pourparlers fragilisés
En février 2024, gouvernement thaïlandais et Barisan Revolusi Nasional (BRN), rassemblant les rebelles, s’étaient mis d’accord sur les contours d’un plan de paix. Trois sujets étaient sur la table des négociations : réduction de la violence, consultation de la population et solution politique au conflit.
En décembre dernier, Nikmatullah Ben Seri, le ch