Ce sont les “bébés invisibles” de l’Afrique du Sud, comme les décrit le Sunday Times : l’hebdomadaire du dimanche consacre un article aux quelque 258 000 personnes, dans le pays, qui attendent depuis des années de recevoir un certificat de naissance de la part des autorités.
En temps normal, un nouveau-né doit être enregistré dans les trente jours après sa venue au monde. Mais le journal sud-africain met en avant des cas où cette règle ne peut pas être respectée, par exemple lorsque des mères adolescentes n’ont pas de documents d’identité au moment de l’accouchement, ou bien lorsque certains bébés voient le jour dans des zones rurales, où les pratiques traditionnelles interdisent à la mère de sortir de la maison pendant trois mois.
Il faut alors réaliser une inscription tardive auprès du ministère de l’Intérieur chargé de ces enregistrements, ce qui se révèle être une route semée d’embûches, avec de nombreux délais, vérifications et blocages.
“Ceux qui ne peuvent pas obtenir d’actes de naissance ne peuvent pas bénéficier des allocations sociales, sont exclus des services de santé, de l’inscription à l’école, de la participation aux activités sportives, de la finalisation des adoptions et de l’aide judiciaire pour exiger un soutien financier de l’autre parent”, résume le Sunday T
