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l’éternel dilemme de la jeunesse libanaise

- Business
mai 30, 2025

[Cet article est extrait du dossier spécial réalisé avec la rédaction du quotidien libanais L’Orient-Le Jour et publié dans notre hebdomadaire daté du 28 mai 2025 (CI n° 1804).]

C’est une question qui imprègne les générations, comme l’eau infiltre les sous-sols d’une terre. Rares sont les familles du pays à y échapper. À l’instar de la légendaire statue de l’Émigré [copie en bronze d’une œuvre de l’artiste mexicain d’origine libanaise Ramis Barquet], trônant face au port de Beyrouth, le Libanais fixe inlassablement l’horizon, en quête d’ailleurs, comme né pour partir.

La tendance n’est pas propre au pays du Cèdre : d’un bout à l’autre du bassin méditerranéen, la culture de l’émigration infuse une jeunesse arabe désabusée. Mais au Liban, l’affaire a pris une telle ampleur que les Libanais “de l’extérieur” sont désormais plus nombreux que les Libanais du pays.

Le phénomène ne date pas d’hier. Tout commence dans un XIXe siècle en proie à l’industrialisation et à la mondialisation. Violences confessionnelles et pauvreté provoquent les premières vagues de départ en direction d’un “nouveau monde” regorgeant de promesses alléchantes. De guerres en crises, l’histoire semble se répéter à l’infini : les troubles sécuritaires et économiques