
Le professeur Étienne-Émile Baulieu, inventeur de la pilule abortive, est mort, vendredi 30 mai, à l’âge de 98 ans, à son domicile parisien. En janvier 2023, “The New York Times” s’était penché sur le parcours du célèbre endocrinologue français.
[Cet article a été publié pour la première fois sur notre site le 10 avril 2023, et republié le 30 mai 2025]
Il y a près de cinquante ans, quand l’idée a germé dans son esprit, le Dr Étienne-Émile Baulieu était déjà convaincu qu’elle déclencherait une petite révolution. Une pilule qui interromprait une grossesse serait un bond en avant pour les droits des femmes. Elle leur permettrait d’éviter la chirurgie, d’agir plus en amont et de prendre leur décision en privé.
“Quand la science coïncide avec la cause des femmes, elle est irrésistible”, assure le Dr Baulieu, 96 ans, endocrinologue et biochimiste français, souvent surnommé le “père de la pilule abortive”. Il avait aussi espéré, comme il l’écrivait dans un livre en 1990, que “paradoxalement, grâce à la pilule abortive, l’avortement ne serait plus un problème” au XXIe siècle.
On en est encore assez loin, en particulier aux États-Unis, où l’avortement reste un enjeu très controversé depuis que la pilule du Dr Baulieu, la mifépristone, y a été autorisée en 2000. En outre, l’année dernière, la décision de la Cour suprême de mettre fin au droit fédéral à l’avortement a divisé le pays sur cette question comme jamais auparavant.
Le triomphe de l’avortement médicamenteux
Pourtant, avec le temps, d’autres prédictions du Dr Baulieu se sont réalisées. Aujourd’hui, l’avortement médicamenteux, consistant à prendre la mifépristone et un deuxième médicament au début de la grossesse, est utilisé dans plus de la moitié des interruptions de
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Avec 1 700 journalistes, une trentaine de bureaux à l’étranger, plus de 130 prix Pulitzer et plus de 11 millions d’abonnés au total à la fin de l’année 2024, The New York Times est le quotidien de référence aux États-Unis, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).
Dans son édition dominicale, on trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris la direction de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.
Quant à l’édition web, qui revendique à elle seule plus de 10 millions d’abonnés à la fin de 2024, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.