
“La parade de la honte”, cingle Amir Ben-David dans le webzine centriste israélien Zman Yisrael, à la suite d’un nouvel arrangement implicite au sein du gouvernement israélien du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, au sujet de l’exemption de service militaire pour les jeunes Juifs religieux ultraorthodoxes.
Une proposition de loi de l’opposition parlementaire juive de centre gauche – les partis arabes se sont abstenus – visant à dissoudre la Knesset (le Parlement israélien) et à organiser des élections anticipées a été rejetée in extremis, dans la nuit du 11 au 12 juin, par 61 députés (sur 120) contre et 53 pour. Ce qui accorde au gouvernement un répit d’au moins une semaine pour panser ses plaies et se remettre en ordre de bataille.
Violentes dissensions
Pourquoi un répit ? Parce que, comme le rappelle Aaron Rabinowitz dans Ha’Aretz, “la coalition gouvernementale [droite nationaliste, extrême droite suprémaciste et ultraorthodoxes, ou haredim] est déstabilisée depuis de longs mois par de violentes dissensions autour de la conscription obligatoire des haredim”.
L’exemption de service militaire dont bénéficient de facto les haredim depuis la création de l’État d’Israël, il y a 77 ans, ne fait l’objet d’aucun cadre législatif. E