La Suède avait jusqu’à présent été quasiment épargnée par le phénomène des tueries de masse tel qu’il s’est développé ailleurs, y compris dans la Finlande voisine (21 morts, dont les assaillants, depuis 2007). Le drame qui a lieu mardi 4 février n’en a que plus choqué les habitants du royaume scandinave, pourtant habitués depuis quelques années aux règlements de comptes sanglants entre bandes criminelles sur leur territoire.
“Une journée noire”, se désole le quotidien Dagens Nyheter dans un de ses éditoriaux publiés depuis l’annonce du bilan encore non définitif du drame survenu à Örebro, une ville de quelque 160 000 habitants située à 200 km à l’ouest de Stockholm.
Mardi à 12 h 33 (identique à l’heure française), la police est prévenue qu’un homme armé – habillé de noir ou de vert foncé, selon les témoignages – a fait irruption dans un ancien lycée reconverti en centre de formation continue pour adultes, le campus Risbergska, géré par la municipalité dans un quartier abritant plusieurs écoles. D’où une certaine confusion initiale quant au lieu visé par l’agresseur. L’établissement n’en demeure pas moins un lieu d’apprentissage, y compris pour de jeunes adultes mais aussi pour des immigrés voulant apprendre la langue suédoise.
