Il n’y a pas longtemps, j’ai vu dans un coin du parc de mon quartier une chose que je n’avais jamais remarquée, alors que je prends le même chemin depuis des années. Un vieux chêne étendait une douzaine de grosses branches jusqu’au sol, créant un rideau vert qui le séparait du reste du parc. Des gardiens avaient eu la bonne idée d’installer une table de pique-nique et des bancs dans cette alcôve improvisée en plein air. L’ombre fraîche et épaisse, l’impression d’intimité qui y régnaient en faisaient un endroit parfait pour lire, parler ou ne rien faire du tout.
J’ai gravé l’image dans mon esprit pour pouvoir la savourer tout le reste de la matinée, et même le reste de ma vie. J’ai poursuivi ma route en me disant que j’avais trouvé mon nouveau happy place. Lorsque nous avons l’impression que tout s’écroule autour de nous, nous pouvons nous échapper dans nos “coins de paradis”. Ces refuges salutaires sont plus que des points sur une carte : ils peuvent devenir un état d’esprit accessible à tout moment, et peu importe où nous nous trouvons.
J’aime cette idée, même si j’évite d’en parler. La phrase “emmène-moi dans ton happy place” est si courante aujourd’hui qu’elle est généralement employée avec ironie. Elle a un côté à la mode, mê
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Source de l’article
The Christian Science Monitor (Boston)
Cet élégant journal a été lancé en 1908 à Boston par Mary Baker Eddy, fondatrice de l’Église First Church of Christ, Scientist, qui finance la publication. Il ne se veut pas pour autant un titre religieux mais revendique des valeurs humanistes, un traitement mesuré et pédagogique des sujets, en faveur de l’unité et contre les divisions. Il a cessé d’être imprimé quotidiennement en 2009 pour concentrer ses efforts sur son site Internet, même si une version papier hebdomadaire existe toujours.
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