[Cet article et cette carte ont été publiés le jeudi 9 janvier et mis à jour le lundi 13 janvier]
Le National Weather Service (NWS), le service météorologique américain, prévoit de nouvelles rafales de vent pouvant atteindre entre 80 et 112 km/h en début de semaine dans la région de Los Angeles.
Bien que ces vents ne soient pas aussi puissants que ceux qui ont alimenté les incendies de la semaine dernière, la situation va rester “extrêmement dangereuse” dans la mégapole californienne, observe le météorologue Ariel Cohen, cité par le Los Angeles Times.
Dans la soirée du dimanche 12 janvier, les comtés de Los Angeles et Ventura ont de nouveau été placés en alerte rouge, jusqu’à mercredi 15 janvier. Les autorités ont prévenu que quiconque résidant dans le comté de Los Angeles, soit près de 10 millions de personnes, pourrait recevoir l’ordre d’évacuer.
Risque “très élevé”
“Ces vents, combinés à une faible humidité, vont maintenir le risque dans l’ensemble du comté de Los Angeles à un niveau très élevé”, a déclaré le chef du département local des pompiers, Anthony Marrone, lors d’une conférence de presse. Les zones évacuées pourraient rester fermées jusqu’à ce que les alertes rouges soient levées jeudi, a-t-il ajouté.
Le bilan des incendies en cours à Los Angeles est passé à 24 morts et pourrait continuer à augmenter à mesure que les enquêteurs inspectent les décombres.
Parmi les incendies ravageant le comté, le Palisades Fire n’était contenu qu’à 13 % dimanche soir, précise le Los Angeles Times dans son direct. Il a déjà ravagé près de 10 000 hectares (soit presque la superficie de Paris) à Pacific Palisades et le long de Pacific Coast Highway, en direction de Malibu. De nombreux quartiers de Pacific Palisades, Malibu, Santa Monica, Calabasas, Brentwood et Encino sont sous le coup d’ordres d’évacuation. Au nord-est de Los Angeles, un autre incendie restait très actif, l’Eaton fire, contenu à seulement 27 % dimanche.
Pour Crystal Kolden, de l’université de Californie, interrogée par New Scientist, “la présence de quantités importantes de végétation sèche, de la sécheresse et de vents forts, chauds et secs, forme un cocktail explosif et ‘un incendie incroyablement dangereux’”.
Sans compter le rôle du changement climatique : “Il faudra du temps pour le comprendre”, reconnaît le magazine scientifique, mais “il existe néanmoins des facteurs qui incitent à penser qu’il a aggravé ces incendies”.