En juillet dernier, devant 40 000 personnes réunies à Trafalgar Square, le militant d’extrême droite Tommy Robinson n’avait pas mâché ses mots : “Que ce soit la mort, la prison ou la gloire, nous n’accepterons jamais vos mensonges, avait-il déclaré. Ils veulent m’envoyer en prison [mais] le monde entier saura que j’ai dit la vérité.”
[Lundi 28 octobre], l’homme a été condamné à dix-huit mois de prison pour outrage au tribunal. Il n’avait exprimé aucun regret et la possibilité d’un repentir semblait largement exclue, avait souligné le juge Johnson, du tribunal de Woolwich.
“Tout son comportement jusqu’à aujourd’hui laisse penser qu’il se croit au-dessus des lois.”
Depuis le banc des accusés, Robinson avait gonflé la poitrine et salué ses fidèles partisans qui lui avaient envoyé des baisers depuis l’auditoire. Puis il avait été emmené à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud-est de Londres.
Image de martyr politique
La condamnation de Robinson est le dernier épisode de ce qui ressemble à l’inexorable ascension d’un ancien propriétaire d’un centre de bronzage à Luton, dans le Bedfordshire [comté situé au nord de Londres], devenu la nouvelle idole de l’extrême droite au Royaume-Uni, aux États-Unis et ailleurs. Provocate
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