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Trump à l’assaut de la justice environnementale

In Business
mai 28, 2025

L’article de la semaine

Pourquoi cet article

Cet article du site américain Grist aborde les conséquences de la politique de Trump en matière de justice environnementale. Ce document s’inscrit dans le cadre du thème 5 du programme de terminale et constitue une source idéale pour un exercice d’analyse critique de document. À ce propos, n’hésitez pas à lire l’article avant de consulter cette newsletter pour comprendre comment fonctionne un travail d’analyse de document.

La semaine prochaine, pour vous aider à réviser, nous publierons une Lettre de l’éduc qui reprendra l’actualité de cette année en fonction des programmes de première et de terminale.

S’il ne fallait retenir qu’une citation

“Dès la première semaine de son mandat, le président Donald Trump a abrogé le décret promulgué par Bill Clinton. Puis, dans les cent jours qui ont suivi, son administration a lancé à l’échelle du pays une campagne de démantèlement des protections et des mesures de justice environnementale qui s’inscrit dans son plan visant à passer à la trappe tous les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) du gouvernement fédéral.”

Dans son article pour Grist, Juanpablo Ramirez-Franco rappelle qu’aux États-Unis l’acte fondateur de la justice environnementale remonte à 1994, lorsque Bill Clinton a signé le décret reconnaissant la notion de “justice environnementale” en présence de la militante Hazel Johnson. Cette dernière s’était battue pour que soient reconnues les maladies dont furent victimes les populations pauvres de Chicago exposées aux déchets toxiques des usines de leur quartier.

Le journaliste donne plusieurs exemples de communautés pauvres touchées par des pollutions d’origine industrielle, souvent noires ou latino-américaines, pour lesquels des lanceurs d’alerte ont réussi à obtenir des droits et des dédommagements.

Un des slogans de campagne de Trump, répété le jour de son investiture, était “Drill, baby, drill !” (“Fore, chéri, fore !”). Et, de fait, depuis qu’il est de retour à la Maison-Blanche, le président américain s’est attaqué au système de justice environnementale afin de faciliter la réalisation de projets polluants ou potentiellement dangereux pour les populations locales.

Trump envisage ainsi des exemptions pour les industriels qui ne respecteraient pas les normes relatives aux polluants toxiques comme le mercure, l’arsenic et l’oxyde d’éthylène. L’article cite en exemple le projet de tunnel des Grands Lacs, qui prévoit le déploiement d’un oléoduc qui menacerait les communautés autochtones vivant sur place.

Si la politique de Trump est désastreuse à l’échelle fédérale, il existe toutefois des résistances au niveau des États et des collectivités locales. Ainsi, le maire de Chicago souhaite que la ville puisse enquêter sur les répercussions environnementales de tout nouveau projet industriel avant de donner son autorisation.

Pour aller plus loin

Pour mieux comprendre le rapport ambivalent que les États-Unis entretiennent avec la question environnementale, nous vous proposons ces trois revues de presse :

Et ce qu’il ne fallait pas rater non plus cette semaine

Alors que les migrants continuent de tenter de rejoindre l’Angleterre au péril de leur vie, ne ratez pas ce long article de The Economist sur le fonctionnement des réseaux de passeurs clandestins dans la Manche. Une analyse fine qui illustre parfaitement le thème sur les frontières au programme de première.