“Mardi à 10 heures, la ville de Graz [dans le sud-est de l’Autriche] a été le théâtre d’un effroyable bain de sang : une crise de folie meurtrière dans une école de la Dreierschützengasse”, annonce Kurier. Au moins neuf personnes présentes dans l’établissement scolaire sont décédées, malgré l’intervention de l’unité spéciale “Cobra” dépêchée sur place.
“Parmi les morts, on compte sept élèves et un adulte, précise Die Presse. Le tireur est lui aussi décédé.” Ce dernier, un élève de l’école, se serait suicidé après avoir attaqué ses camarades. “Il s’est rendu dans deux salles de classe et il s’est mis à tirer”, complète Kurier. “Une ou plusieurs armes à feu ont été identifiées comme armes du crime.”
D’après la Kronen Zeitung, au moins 28 autres personnes ont aussi été blessées lors de l’attaque. Elles sont actuellement prises en charge par les services hospitaliers, mais “la situation est critique pour au moins quatre d’entre elles, certaines victimes ayant été visées à la tête”.
“Mode ‘gestion de crise’”
“Au 100e jour de la coalition au pouvoir, les politiques ont dû passer en mode ‘gestion de crise’”, indique Die Presse. Une réunion réunissant les conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux au pouvoir a été annulée. Le chancelier conservateur Christian Stocker s’est mis en route pour Graz et son ministre de l’Intérieur, Gerhard Karner, a annoncé qu’il s’exprimerait dans l’après-midi.
Dans la ville du sud-est de l’Autriche, la population est quant à elle sous le choc. La république des Alpes a déjà connu des drames de ce type, comme la fusillade de 2018 dans une école de Basse-Autriche, mais “jusqu’à présent, le pays n’avait pas vécu de tuerie avec autant de morts”, explique Die Presse. Et cela se ressent dans les rues de Graz. “C’est une catastrophe, juste horrible. Il s’agit d’enfants, se désole un riverain sur le direct de la Kronen Zeitung. On a toujours un peu peur quand on envoie nos enfants à l’école, j’en ai moi-même trois.”
“Dans les jours à venir, on se posera la question suivante : les écoles sont-elles bien préparées pour faire face à des situations aussi extrêmes ?” estime Kurier, dans un article d’analyse. Mais pour l’instant, l’heure est à l’effroi et à la sidération.