“C’est un point de bascule”, annonce The New Statesman. La ministre de l’Intérieur britannique, Yvette Cooper, a relayé devant le Parlement, lundi 16 juin, les conclusions d’un rapport “accablant” sur la question des “grooming gangs”, ces réseaux pédocriminels actifs pendant des décennies dans plusieurs villes du Royaume-Uni. L’audit, commandé en début d’année, au moment du regain d’intérêt pour ces affaires alimenté sur X par le milliardaire américain Elon Musk, “a révélé l’aveuglement des autorités britanniques”, fustige l’hebdomadaire classé à gauche.
L’essentiel des trouvailles, compilées dans un document de 197 pages, “était déjà plus ou moins connu de tous”, note The Daily Telegraph. “Des hommes, en majorité d’origine pakistanaise, ont ciblé des jeunes filles blanches vulnérables, souvent placées en foyer, résume le quotidien conservateur. Pourtant la police, les collectivités locales et d’autres agences de l’État ont préféré dans de nombreux cas ignorer ce qui se passait par crainte d’être taxés de racisme.”
L’ampleur du phénomène reste donc difficile à évaluer : la seule ville de Rotherham, près de Sheffield, dans le nord de l’Angleterre, recenserait 1 400 jeunes filles attirées dans les filets des grooming gangs. La classe soci