Le sommet de deux jours organisé par l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) s’est achevé vendredi à Islamabad. Les dirigeants et intellectuels participants ont unanimement souligné l’importance cruciale de garantir l’éducation des filles dans le monde musulman.
Mohammad Al-Issa, Secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, a fermement condamné toute restriction à l’éducation des femmes, la qualifiant “d’injuste et contraire aux enseignements de l’Islam”. Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a pour sa part décrit ces restrictions comme “le plus grand défi de notre époque”.
La situation en Afghanistan, où les talibans interdisent depuis plus de trois ans l’accès des filles aux écoles secondaires et aux universités, a particulièrement marqué les débats. Des Afghanes présentes ont lancé un appel poignant pour la réouverture des écoles. Marzia, une habitante de Kaboul, a témoigné des conséquences psychologiques de cette privation d’éducation.
La prix Nobel de la paix Malala Yousafzai est intervenue pour exhorter les nations islamiques à condamner fermement la politique des talibans. Le sommet s’est conclu par un appel à l’action, soulignant que l’éducation des femmes est non seulement un impératif moral, mais aussi une nécessité pour l’avenir des sociétés musulmanes.
Plusieurs initiatives concrètes ont été adoptées lors de la conférence, notamment la création d’un fonds spécial pour soutenir l’éducation des filles dans les zones défavorisées et la mise en place d’un réseau d’établissements d’enseignement dédiés à la formation des jeunes femmes. Les participants se sont également engagés à renforcer la coopération entre les pays membres pour partager les bonnes pratiques et les ressources éducatives. Les talibans, bien qu’invités, n’ont pas participé à la conférence.
