

À quelques jours de l’Aïd al-Adha, la flambée des prix des moutons soulève un mécontentement généralisé chez les Tunisiens. Lors d’une tournée réalisée par Mosaique FM dans plusieurs points de vente, notamment à l’Ariana et dans la région des Mellasine, de nombreux citoyens ont exprimé leur ras-le-bol face à ce qu’ils considèrent comme des tarifs inaccessibles pour de larges couches de la population.
La hausse des prix ne semble pas épargner les points de vente dits « organisés », où l’État a pourtant fixé le prix du kilogramme de mouton vivant à 21,900 dinars.
Pour de nombreux acheteurs interrogés, cette mesure n’a pas produit l’effet escompté : « Il n’y a aucune différence entre les points de vente organisés et les autres, les prix sont élevés partout », s’indigne un citoyen.
Face à ces critiques, certains éleveurs et commerçants se défendent. Selon eux, les prix pratiqués dans les marchés parallèles sont souvent inférieurs à ceux des points de vente étatiques, oscillant entre 1700 et 1800 dinars pour une bête.
Ils justifient ces tarifs par la hausse continue des prix de l’aliment pour bétail et les coûts de l’élevage, qu’ils supportent depuis plusieurs mois. À leurs yeux, le prix reste « raisonnable » au vu du contexte économique.