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A Washington, Friedrich Merz joue l’apaisement avec Donald Trump

In Monde
juin 04, 2025

Les propos ont fait l’effet d’une rupture historique en Europe. « Ma priorité absolue sera de renforcer l’Europe le plus rapidement possible, de manière que nous obtenions peu à peu une véritable indépendance vis-à-vis des Etats-Unis », affirmait Friedrich Merz, chancelier allemand en devenir, au soir des élections législatives du 23 février, s’avouant lui-même surpris de prononcer de telles paroles. Quelques jours plus tôt, il avait pour la première fois évoqué l’idée d’un partage de la dissuasion nucléaire française ou britannique avec l’Allemagne.

Un peu plus de trois mois ont passé, et celui qui a été élu chancelier le 6 mai devait se rendre à Washington, mercredi 4 et jeudi 5 juin, afin d’y rencontrer pour la première fois Donald Trump. Mais le ton est nettement plus conciliant, et la feuille de route très claire : il s’agit de convaincre le président américain de ne pas renoncer à l’engagement des Etats-Unis en Europe, dont le chancelier lie le sort à celui de l’Ukraine.

Friedrich Merz semble s’être préparé à son rendez-vous dans le bureau Ovale comme s’il s’agissait d’une épreuve olympique. Il entend bien sûr éviter une scène d’humiliation comme celle infligée au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 28 février. Mais son objectif est surtout de préserver ce qu’à Berlin on nomme toujours la « relation privilégiée » que l’Allemagne entretient avec les Etats-Unis.

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