
La Tunisie amorce un tournant stratégique pour son agriculture. Jeudi, Heikel Hachlef, chef de cabinet du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a annoncé le lancement officiel de l’élaboration du plan de développement agricole 2026-2030. Ce plan s’inscrit dans une vision à long terme à l’horizon 2035, centrée sur une agriculture résiliente, durable, inclusive et soutenue par la sécurité hydrique et alimentaire.
Cette vision, dévoilée lors de la réunion consacrée à la mise en place des comités de pilotage du plan, repose sur plusieurs axes structurants : améliorer la production et la productivité tout en garantissant la qualité, utiliser de manière durable les ressources naturelles, et s’adapter activement aux changements climatiques. Il s’agit également de mettre en place un écosystème agricole globalement inclusif, encadré par un dispositif institutionnel adapté.
Selon le communiqué du ministère, les futurs programmes et projets issus de cette vision viseront un progrès qualitatif dans l’efficacité des politiques agricoles publiques. Cela passe notamment par un diagnostic approfondi de la situation actuelle, afin d’identifier les véritables défis de développement.
Sécurité alimentaire et hydrique : priorité nationale
Pour Hachlef, la quête de sécurité alimentaire et hydrique est désormais un axe central des politiques économiques agricoles. Cela nécessite des investissements massifs pour mobiliser aussi bien les ressources hydriques conventionnelles que non conventionnelles, moderniser les modes de production, intégrer les nouvelles technologies et appuyer les petits agriculteurs.
Le chef de cabinet a souligné que ce plan constitue une occasion cruciale d’évaluer les réalisations passées, d’ajuster les choix politiques, et d’ouvrir la voie à une nouvelle phase de développement fondée sur l’innovation et l’efficacité.
Il a également insisté sur l’importance d’une approche participative et ascendante dans le choix des programmes et projets. Cette méthode vise à instaurer une dynamique de développement juste et globale, en prenant en compte les spécificités régionales et les réalités du terrain.
Enfin, il a recommandé une sélection rigoureuse des projets, fondée sur leur rentabilité économique, sociale et environnementale, en s’appuyant sur les résultats des études, stratégies et recherches existantes, tout en respectant les équilibres budgétaires de l’État.