
L’audience prévue aujourd’hui dans l’affaire dite du “Complot contre la sûreté de l’État 2” s’est achevée par une levée de séance sans décision sur le fond.
La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme, siégeant auprès du tribunal de première instance de Tunis, a examiné plusieurs requêtes, notamment la présentation de déclarations de représentation par de nouveaux avocats et une demande de déférer le dossier à la justice militaire.
Cette dernière requête, portée par certains membres du collectif de défense, s’appuie sur le fait que plusieurs accusés appartiennent à des corps dits “porteurs d’armes”, ce qui, selon eux, justifierait la compétence des juridictions militaires, rapporte Mosaique fm.
Pour rappel, cette affaire, reportée à aujourd’hui, mardi 27 mai 2025, lors d’une précédente audience tenue en visioconférence, implique plus de vingt personnes, dont plusieurs figures politiques majeures : Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, Rafik Abdessalam, Habib Ellouze, Kamel Bedoui, ainsi que l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed.
Ils sont poursuivis pour conspiration contre la sûreté intérieure de l’État et incitation à des actes terroristes.
La défense, qui continue de dénoncer des motivations politiques, avait également soumis des demandes de mise en liberté, toutes rejetées à ce jour. Aucune date n’a pour l’instant été communiquée pour la reprise des débats.