Deux jours après avoir été arrêtés près de Damas par les forces de sécurité, cinq Syriens issus de la minorité alaouite ont été retrouvés morts, a fait savoir l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), mercredi 4 juin. « Les corps de cinq jeunes hommes appartenant à la communauté alaouite ont été retrouvés mardi soir à l’hôpital Al-Moujtahid de Damas », a affirmé l’ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
« Ils ont été arrêtés à un point de contrôle alors qu’ils rentraient chez eux à bord d’un minibus après leur travail dans un restaurant » de la capitale syrienne, rapporte l’ONG, précisant ensuite qu’ils avaient été « sommairement exécutés par balles ».
Selon l’ONG, les habitants du quartier d’Al-Warwar, où vivaient les jeunes gens, avaient été informés auparavant qu’ils étaient détenus par les services de sécurité et étaient « en bonne santé ». Le chauffeur du bus a été blessé et transporté à l’hôpital et le sort d’un septième passager reste inconnu, a poursuivi l’OSDH.
La minorité musulmane alaouite, dont est issu le président déchu, est la cible d’exactions depuis que Bachar Al-Assad a été renversé en décembre par une coalition de rebelles islamistes sunnites dirigée par l’actuel dirigeant Ahmed Al-Charaa.
En mars dernier, des massacres avaient fait plus de 1 700 morts selon l’OSDH, essentiellement des alaouites, après des affrontements dans l’ouest du pays entre les forces de sécurité et des hommes fidèles à Bachar Al-Assad. Le président par intérim Ahmed Al-Charaa a promis de poursuivre les responsables des massacres et a formé une commission d’enquête indépendante, mais des exécutions sommaires et actes de vendetta ont régulièrement lieu.
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