Lors d’une rencontre tenue lundi 5 mai 2025 au palais de Carthage avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, le président Kaïs Saïed a abordé plusieurs axes majeurs liés à la gestion des services publics. Cette réunion a permis de faire le point sur l’état de fonctionnement de divers établissements étatiques, dans un contexte de crise institutionnelle et de pressions sociales croissantes.
Le président a insisté sur la nécessité d’« assainir » l’administration, pointant du doigt ceux qu’il considère comme ayant accaparé des postes dans le secteur public sans légitimité, et qui perçoivent la responsabilité comme une source de privilèges plutôt qu’un devoir. Ce discours s’inscrit dans la continuité d’une rhétorique présidentielle centrée sur la moralisation de la vie publique.
Dans le prolongement de cette démarche, Kaïs Saïed a appelé à rouvrir les portes de l’emploi dans la fonction publique, une revendication récurrente des jeunes diplômés chômeurs. Ce signal pourrait annoncer un changement de cap, après des années de gel des recrutements imposé par les contraintes budgétaires et les engagements internationaux.
Enfin, le chef de l’État a donné ses instructions pour la préparation du projet de loi de finances 2026. Il souhaite qu’il reflète davantage le rôle social de l’État, dans un contexte où les revendications sociales se multiplient, et alors que la pauvreté et la précarité ne cessent de gagner du terrain.