

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a donné son feu vert, mercredi 28 mai 2025, à un financement total de 125,16 millions de dollars en faveur de la Tunisie. Ce montant inclut une subvention de 17,16 millions de dollars issue du Fonds de prévention des pandémies. Il servira à soutenir le Projet de renforcement du système de santé, dont l’objectif est de rendre les services de santé plus accessibles, réactifs et résilients à l’échelle nationale.
Selon un communiqué de l’institution financière, ce projet vise à renforcer la capacité du pays à faire face aux pandémies et aux urgences sanitaires, à moderniser les soins de santé primaires, et à améliorer la gouvernance ainsi que la digitalisation du système de santé publique. Il s’inscrit dans la stratégie nationale de réforme du secteur, axée sur l’élargissement de l’accès aux soins et la valorisation des services préventifs.
Le projet se déploiera autour de trois axes principaux :
- Renforcement de l’approche “Une seule santé” : Cette composante prévoit l’amélioration des infrastructures de laboratoires et des dispositifs de santé publique, afin d’assurer une surveillance continue des maladies et une réponse rapide aux crises sanitaires.
- Réorganisation des services de santé communautaires : Il s’agit ici de consolider la médecine familiale, d’adapter les capacités des structures de soins aux besoins locaux, de généraliser la télémédecine et les dossiers médicaux électroniques.
- Amélioration des soins d’urgence et des infrastructures hospitalières : Ce volet englobe la modernisation des flottes d’ambulances, l’introduction de systèmes de géolocalisation et le renforcement du triage des patients dans les établissements de santé.
Ce programme, à portée nationale, profitera directement à l’ensemble des citoyens tunisiens grâce à une meilleure accessibilité aux soins critiques, aux services d’urgence et à l’hospitalisation. Les professionnels de santé seront également bénéficiaires, notamment à travers des formations en surveillance épidémiologique, en gestion des maladies et en usage des systèmes numériques.
Pour Alexandre Arrobbio, directeur du bureau de la Banque mondiale en Tunisie, ce projet repose sur un partenariat de confiance qui a prouvé son efficacité durant la crise du COVID-19. Il sera mis en œuvre en collaboration étroite avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
De son côté, Yassine Kalboussi, expert en santé à la Banque mondiale et chef du projet, a souligné que cette initiative contribuera à une transformation technologique et structurelle du système sanitaire, en mettant un accent particulier sur les zones les plus défavorisées.