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La fin du rêve américain des étudiants chinois

In Monde
juin 01, 2025

Difficile de faire parcours plus brillant que celui de Duo Yi, 24 ans. Après une licence en relations internationales obtenue avec les honneurs à l’université de Pékin, la plus prestigieuse de Chine, la jeune femme a poursuivi un master à Oxford, au Royaume-Uni, grâce à une bourse destinée aux étudiants les plus doués. Elle a souhaité aller encore plus loin et a postulé pour un doctorat à la Kennedy School de Harvard, aux Etats-Unis, le top mondial en sciences politiques. « C’était le programme de mes rêves. J’étais extrêmement heureuse quand j’ai appris que j’étais admise », dit-elle au Monde.

Duo Yi a reçu son visa il y a quelques semaines, mais elle n’est pas sûre qu’il soit encore valable, et se demande désormais, vu l’hostilité affichée par l’administration américaine à l’égard des étudiants chinois, s’il lui sera possible d’étudier sereinement aux Etats-Unis. Deux annonces successives ont compliqué ses plans. D’abord la bataille engagée par Donald Trump contre l’accueil d’étudiants étrangers à Harvard, qui, même si le président américain est contredit par des juges, laisse l’étudiante dans la crainte d’un environnement très incertain. Puis, les déclarations du secrétaire d’Etat et conseiller à la sécurité nationale, Marco Rubio, qui, mercredi 28 mai, a dit vouloir « révoquer activement les visas pour les étudiants chinois, notamment ceux ayant des liens avec le Parti communiste chinois ou étudiant dans des filières sensibles ».

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