14 views 4 mins 0 comments

La France ne vend pas d’armes à Israël, réaffirme le ministre des armées après le refus de dockers de charger un conteneur de composants militaires

In Monde
juin 07, 2025

Concernant le refus de dockers du port de Marseille de charger sur un navire à destination de Haïfa en Israël un conteneur rempli de composants militaires, la France a une position « claire », qui est de ne pas vendre d’armes à Israël, a réaffirmé vendredi 6 juin au soir le ministre des armées, Sébastien Lecornu.

« La position de la France est on ne peut plus claire. Il n’y a pas d’armes vendues à Israël. Et pour cause, Israël est un des principaux concurrents des industries françaises », a affirmé M. Lecornu sur la chaîne de télévision LCI. Seuls des « composants » destinés au Dôme de fer, l’un des systèmes de défense israélien qui protège le pays des attaques de missiles, roquettes et drones, ou des « éléments pour la réexportation » sont vendus à Israël, a-t-il ajouté.

Dans ce dernier cas, « certaines choses partent en Israël, font l’objet d’une intervention industrielle et sont souvent réexportées. Parfois même, d’ailleurs, en France. Et tout cela fait l’objet d’un contrôle », a assuré le ministre.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Israël engage une escalade verbale inédite contre Emmanuel Macron

« Deux exceptions »

Mercredi et jeudi, les dockers de Marseille-Fos ont refusé de charger à bord d’un navire à destination d’Haïfa des conteneurs avec des pièces pour fusils-mitrailleurs fabriquées par l’entreprise marseillaise Eurolinks, afin de ne pas « participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien ». Le navire a quitté le port vendredi sans les conteneurs litigieux, a précisé un opérateur portuaire à l’Agence France-Presse (AFP).

« Nous ne livrons pas de matériel militaire utilisé à Gaza », a également affirmé vendredi matin le chef de la diplomatie, Jean-Noël Barrot, sur la radio RTL, avant de citer « deux exceptions ». « Ce sont les composantes qui permettent à Israël de se défendre, notamment avec le Dôme de fer » et « il y a du matériel qui peut être assemblé en Israël, mais qui a vocation à être réexporté », a-t-il ajouté. Toutefois, si le matériel militaire d’Eurolinks était utilisé à Gaza, « l’entreprise qui l’exporte se placerait en contravention vis-à-vis du droit », a-t-il dit.

Après l’attaque contre Israël menée par le mouvement islamiste armé du Hamas le 7 octobre 2023, qui a fait 1 218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse basé sur des données officielles, l’armée israélienne a mené en représailles une offensive à Gaza. Celle-ci a tué plus de 54 600 Palestiniens, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la santé du Hamas, jugées fiables par l’Organisation des Nations unies.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Allemagne, les exportations d’armes vers Israël font débat

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu